Mercredi 26 mars 2008 à 21h :
"Les toilettes du pape"
"Les toilettes du pape"
Dans le cadre des Rencontres d’Amérique latine, le Mermoz proposait «Les toilettes du Pape». Visiblement, le public a été conquis par ces personnages modestes et débrouillards, qui tentent d’exploiter la visite du Pape à Melo, petite ville d’Uruguay, pour vendre nourriture et boissons aux pèlerins ; hélas, ces consommateurs potentiels seront moins nombreux que prévu et l’opération se terminera par un sinistre fiasco. Le héros Beto, avait une idée plus originale, construire des toilettes et en faire payer l’accès !
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Le réalisateur Enrique Fernandez, présent dans la salle, nous a parlé de son pays, l’Uruguay, minuscule état de 3 millions d’habitants, situé au sud de l’immense Brésil ; Originaire de Melo, ville où se situe l’histoire, il s’est inspiré de faits réels ; le Pape est bien venu à Melo ; il a attiré très peu de pèlerins mais toute cette nourriture invendue a été quand même consommée ! Quant à l’histoire de Beto qui construit des toilettes dans son jardin, elle est le fruit de l’imagination du réalisateur- scénariste !
Le film a été vu par 80000 personnes en Uruguay, ce qui est un vrai succès ; Enrique nous a confié envier la France pour son réseau de cinémas Art et Essai , car, chez lui, il n’existe plus que des multiplexes où on ne montre que des films commerciaux américains ! Il se souvient de sa jeunesse à Montevideo ; il y avait découvert tout le cinéma d’auteur français. C’est Caroline Luchin, professeur au lycée Pierre d’Aragon, qui a assuré brillamment la traduction des questions et réponses.
Vendredi 28 mars 2008 à 21 heures
L'heure d'été
L'heure d'été
Deux jours plus tard, le Mermoz recevait Charles Tesson, ancien rédacteur en chef des Cahiers du Cinéma, pour une soirée « ciné club » après la projection du film «L’heure d’été» . La salle Julie Marie Parmentier a été trop petite pour accueillir les amateurs de ce genre de soirée !
Le film a séduit par son élégance et a touché par son sujet : Quel avenir pour une maison familiale, lieu de réunion annuel, après le décès de la mère ? Et tous ces objets d’art, ces tableaux, que vont-ils devenir ? Nous sommes à l’heure de la mondialisation et deux des enfants ont construit leur vie à l’étranger , à New York et en Chine ; ils ne voient guère d’intérêt à conserver ce patrimoine, tandis que le fils aîné a le cœur serré à l’idée de faire don de ces objets précieux à un musée.
Guidés par Charles Tesson, nous avons découvert l’intelligence et le finesse du scénario écrit par son ami Olivier Assayas , la force des scènes qui se répondent , l’importance des détails, les cadres et les lumières. S’il est question ici de tableaux de Corot, de meubles Art Nouveau et de notre rapport à l’œuvre d’art, c’est que le film est, à l’origine, une commande du musée d’Orsay ; Bien sûr, toute liberté dans le récit était laissée au réalisateur. Chacun avait en fin de soirée le sentiment d’avoir mieux compris ce film d’auteur et Charles Tesson a été remercié pour sa pédagogie discrète et efficace. Il reviendra, sans doute, l’année prochaine !
Le film a séduit par son élégance et a touché par son sujet : Quel avenir pour une maison familiale, lieu de réunion annuel, après le décès de la mère ? Et tous ces objets d’art, ces tableaux, que vont-ils devenir ? Nous sommes à l’heure de la mondialisation et deux des enfants ont construit leur vie à l’étranger , à New York et en Chine ; ils ne voient guère d’intérêt à conserver ce patrimoine, tandis que le fils aîné a le cœur serré à l’idée de faire don de ces objets précieux à un musée.
Guidés par Charles Tesson, nous avons découvert l’intelligence et le finesse du scénario écrit par son ami Olivier Assayas , la force des scènes qui se répondent , l’importance des détails, les cadres et les lumières. S’il est question ici de tableaux de Corot, de meubles Art Nouveau et de notre rapport à l’œuvre d’art, c’est que le film est, à l’origine, une commande du musée d’Orsay ; Bien sûr, toute liberté dans le récit était laissée au réalisateur. Chacun avait en fin de soirée le sentiment d’avoir mieux compris ce film d’auteur et Charles Tesson a été remercié pour sa pédagogie discrète et efficace. Il reviendra, sans doute, l’année prochaine !
1 commentaire :
Bravo au Mermoz pour ces animations toujours aussi bonnes.
Merci encore pour ces deux soirées.
Claude
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