Salle comble au Mermoz pour "The visitor"
Il était évident que le public choisirait majoritairement la sortie nationale du dernier James Bond ce vendredi 31 octobre 2008 !
Pourtant la salle Julie-Marie Parmentier était presque pleine pour découvrir "the visitor", la révélation du Festival de Deauville.
Le film, qui met en scène la rencontre entre un vieux professeur désabusé et un jeune couple de sans-papiers, qui occupe illégalement son appartement à New York, a séduit. Dans cette charge sans ambiguïté sur la manière dont les USA traitent les étrangers en situation irrégulière, le réalisateur évite tous les pièges du film à thèse , mettant en scène des personnages sensibles, humains, généreux et attachants.
Un débat sur le sort des sans-papiers en France s'imposait donc à la suite de la projection.
Les responsables de la CIMADE présentes ont expliqué leur rôle de soutien juridique auprès des personnes enfermées dans le centre de rétention de Cornebarrieu. Elles ont porté témoignage de la détresse qu'elles rencontrent au quotidien tout comme les représentantes du Réseau Education Sans Frontières (RESF). L'accent a été mis par les membres de RESF sur leurs combats actuels pour éviter la séparation des familles et sur la souffrance des enfants, qui vivent dans l'angoisse d'un contrôle. J.P. Crémoux représentait "le cercle des voisins" du centre de rétention, cercle de parole dont le but est d'informer et de faire réfléchir sur le traitement administratif de l'immigration .
Ce fut l'occasion de remettre en question bien des lieux communs sur l'immigration clandestine: non, les sans-papiers ne troublent par l'ordre public; oui, ils contribuent à la prospérité nationale par leur travail sans bénéficier d'aucun avantage social. Liberté, égalité, fraternité? Cela ne concerne pas les sans-papiers!
Court métrage projeté avant le film
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