STARS 80
De Frédéric Forestier
(
France 2012) (1h50)
Avec Richard Anconina,
Patrick Timsit,
Lio,
Jeanne Mas,
Gilbert Montagné
Vincent et Antoine dirigent une société de spectacle, qui bat de
l’aile. A la veille du dépôt de bilan, ils ont une idée de génie : faire
remonter sur scène des stars des années 80 ; et d’ailleurs, ils sont fans de
cette musique...Toute la troupe embarque donc dans un bus pour une tournée, qui
débute plutôt mal. Cette comédie entraînante, à la bonne humeur contagieuse est
aussi une oeuvre joliment attachante et jubilatoire : un drôle de voyage dans
le temps, un brin nostalgique, où chacun s’autoparodie joyeusement. A voir
aussi pour Lio, toujours aussi délurée et pétillante !
LES SEIGNEURS
de Olivier Dahan
(France 2012) (1h37)
avec José Garcia, Gad Elmaleh,
Franck Dubosc,
Omar
Sy,
Ramzy Bedia
Emmener un petit club de
foot breton au niveau des plus grands, tel est le défi, que décide de relever
Patrick Orbéra. Découragé d’abord par l’amateurisme de cette modeste équipe, il
tente de convaincre ses copains et
ex-coéquipiers, anciennes gloires du ballon rond, de le rejoindre et de l’aider
à hisser ce petit club au plus haut niveau. Cette comédie sympathique, aux gags
hilarants, portée par un casting 5 étoiles, est à la fois dynamique, enjouée et
réjouissante. Le succès populaire de la rentrée ?
AMOUR
de Michael Haneke
(France/Allemegne /Autriche 2012 (2h07)
avec
Emmanuelle Riva,
Jean-Louis Trintignant,
Isabelle Huppert
Georges et Anne, deux octogénaires, forment un couple élégant,
cultivé, qu’une profonde tendresse unit. Anne était professeur de musique. Ils
ont une fille, musicienne, qui vit à l’étranger. Victime d’une attaque
cérébrale, Anne revient chez elle, après un séjour à l’hôpital, paralysée d’un
côté. L’amour, qui unit ce vieux couple sera mis à rude épreuve. Ce grand film
d’amour et de mort, tragique, bouleversant, éprouvant mais lucide et sublime,
est porté par deux comédiens si justes, si intenses, qu’ils auraient mérité de
recevoir aussi une Palme d’or !
DANS LA MAISON
de François Ozon
(France
2012) (1h45)
avec Fabrice Luchini,
Kristin
Scott Thomas,
Emmanuelle Seigner,
Ernst Umhauer,
Denis Ménochet
Un professeur de français reprend goût à son métier, en se
passionnant pour les rédactions d’un de ses élèves, Claude, un garçon
ombrageux, qui lui fait partager le quotidien médiocre d’un couple bourgeois ;
Claude raconte en fait, un week-end passé dans la famille de son copain
de classe Rapha. Encouragé par son professeur, le garçon va s’immiscer dans la
vie familiale de Rapha. Son intrusion déclenche une série d’évènements, bientôt
incontrôlables. La perversité angélique du jeune comédien sert
magnifiquement cette comédie inquiétante, élégante, délectable et troublante,
ce thriller cérébral, réjouissant et perturbant !
LE MAGASIN DES SUICIDES
De Patrice Leconte
(France/Belgique/Canada 2012) (1h19)
Le magasin des suicides,
petite entreprise de la famille Tuvache ne connaît pas la crise. A tous
les candidats au suicide, elle fournit le meilleur accueil et le meilleur
matériel. Mais quand madame Tuvache met
au monde un bambin joyeux et optimiste, qui est la joie de vivre incarnée, au
magasin des suicides, le ver est dans le fruit ! Un petit bijou d’animation à l’humour
grinçant, qui s’adresse aux adultes, aux ados mais pas aux enfants. Cette
comédie délicieusement macabre se
savoure sans temps mort, avec délice : c’est beau, caustique, décalé,
subversif, politiquement incorrect et mortellement drôle ! Quelle magnifique
ode à la vie !
10, 11, 12 POUGNE, LE HERISSON
De Pierre-Luc Granjon, Antoine Lanciaux
et l’équipe Folimage
(France
2012) (50 minutes)
2 courtes histoires d’abord : celle de Nikita, le tanneur,
désigné par son village pour combattre le dragon, qui a enlevé la princesse
puis “ Tout conte fait ”, où une princesse, que ses parents n’arrivent pas à
marier, s’enferme dans l’attente du prince charmant. On termine avec l’automne
de Pougne (26 mn), qui conclut les 4 saisons commencées avec 1, 2, 3 Léon, 4,
5, 6 Mélie pain d’épice, 7, 8, 9 Boniface. Malédiction au royaume : tous les
livres se vident de leurs histoires et le peuple s’ennuie mais est-ce bien la
faute de Boniface, le conteur, comme le pense Pougne, le hérisson ? Des
scénaristes futés, un graphisme et une animation raffinés, la nouvelle livraison
de Folimage est parfaite et elle régalera les enfants de 3 à 8 ans ! ( tarif
3,50 euros).
SANDRA
de Luchino Visconti
(Italie,
1965) VO (1h40)
avec Claudia Cardinale,
Jean
Sorel,
Michael Craig…
De retour à Volterra, sa ville natale, Sandra, une riche
héritière, arrive dans la somptueuse demeure familiale accompagnée de son mari
américain . Elle retrouve ce père, que l’on célèbre aujourd’hui, tué par les
nazis. Il y a surtout Gianni, le frère redouté et qui devient rapidement
l’homme de trop, celui qui porte un secret… À l'instar des Damnés, tourné trois
ans plus tard, Sandra (Lion d’or à Venise) peint le huis clos d'une famille
étouffée par ses secrets, ses névroses, son impuissance à vivre. À travers
cette obsession, Visconti poursuit une douloureuse démarche psychanalytique et
on assiste au pourrissement, intime et historique, d'une société patricienne
devenue anachronique.
Présentation et débat animé par Raphaëlle de Cacqueray,
intervenante à l’ACREAMP (Association de cinémas d’Art et d’Essai en Aquitaine,
Limousin et Midi Pyrénées).
Samedi 17 novembre à 21h
:
soirée unique en présence
du
réalisateur Bruno Le Jean pour son
documentaire
les FILS DU VENT
« Ils
s’appellent Angelo Debarre, Moreno, Ninine Garcia, Tchavolo Schmitt, ils sont
guitaristes, ils sont Manouches, ils jouent et perpétuent la musique de Django
Reinhardt. Ils cultivent aussi un
certain sens de l’humour, de l’amitié et une façon bien à eux de vivre debout.
Pénétrant sur la pointe des pieds, dans leurs camps, leurs caravanes, ou leurs
appartements, on découvre entre les notes et les mots, une communauté qui
préserve un mode de vie authentique et singulier, un goût pour la différence,
où malgré les difficultés, l’important reste le plaisir de jouer. »
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