semaine du 30 janvier au 5 fevrier 2013

JACK REACHER 

De Christopher McQuarrie

 (USA 2012) (2h11)

Avec Tom Cruise,
 Rosamund Pike, 
Werner Herzog

Dans une ville américaine, un tueur embusqué fait un massacre, tirant sur les passants au hasard. L’enquête conduit à l’arrestation d’un soldat revenu d’Afghanistan, piégé par ses empreintes digitales. Cet homme demande à voir Jack Reacher. Sorti de nulle part, apparaît alors un type : vengeur ? Sauveur ? cow-boy intègre ou sans foi ni loi ? Le mystère de Jack Reacher devient le sujet du film. Cet excellent thriller, au scénario bien ficelé, est un western urbain palpitant, intelligent, ludique, efficace et non dénué d’humour noir. Par le scénariste d’Usual Suspects !


 

LA PARADE 

De   Srdjan Dragojevic

 (Serbie 2012)VO(1h56)

Avec  Nikola Kojo,
 Milo Samolov, 
Hristina Popovi

Parce que sa fiancée s’est entichée du vétérinaire homosexuel, qui a sauvé leur pitbull chéri, Lemon, gangster reconverti en prof de judo, accepte d’assurer la sécurité de la première Gay Pride à Belgrade. Il devra réunir une escorte musclée, recrutée dans tous les coins de l’ancienne Yougoslavie. Cette comédie toujours drôle et pertinente, marie intelligemment truculence et tragédie. Un film fédérateur, engagé et nécessaire, qui parle autant du droit à la différence que de mixité ethnique  et de racisme dans cette région des Balkans. Un délicieux moment de comédie intelligente qui respire la joie de vivre !!

  


UNE ESTONIENNE A PARIS 

De Ilmar Raag 

(France/Estonie/Belgique 2012) (1h34)

Avec Jeanne Moreau, 
Laine Mägi, 
Patrick Pineau

Anne, qui a toujours rêvé de voir la Tour Eiffel, accepte la proposition de venir à Paris, s’occuper de Frida, une vieille dame estonienne. Elle quitte donc l’Estonie et découvre Frida, une bourgeoise parisienne aux moeurs libérées, coquette mais aussi autoritaire, capricieuse, tyrannique, ce qui laisse Anne plutôt désemparée. Elle rencontre  Stéphane, qui vient parfois en visite et dont elle ignore les liens avec Frida. Ce film intimiste, au charme discret, touchant, drôle parfois, nous dépeint une drôle de relation, la rencontre attachante de deux solitudes : un petit bijou à découvrir !

 


THERESE DESQUEYROUX 

de Claude Miller

 (France 2012)(1h50)

Avec Audrey Tautou,
 Gilles Lellouche, 
Anaïs Demoustier

Dans les Landes, on arrange les mariages pour réunir les terres et allier les familles. C’est ainsi que Thérèse Larroque devient Madame Desqueyroux mais la jeune femme aux idées avant-gardistes, va tout tenter pour vivre pleinement sa vie et se libérer du destin qu’on lui impose. Une Thérèse plus mystérieuse, plus rebelle, plus complexe que chez Mauriac, font de cette adaptation une oeuvre très personnelle, très libre. Dans ce film-testament, charge impitoyable contre les préjugés d’une bourgeoisie étriquée, “ le climat d’ambiguïté, qui nimbe la noirceur de cet enfermement familial cerne 2 personnages magnifiques, interprétés par 2 comédiens talentueux ”.


  

FOXFIRE,
 CONFESSIONS D’UN GANG DE FILLES 

de Laurent Cantet

 (France/Canada 2012)VO(2h23)

Avec Raven Adamson,
 Katie Coseni,
 Madeleine Bisson

Foxfire, c’est le nom que s’est choisi un gang de filles, créé par un groupe d’adolescentes. Elles sont bien décidées à se venger des humiliations, harcèlements sexuels, que leur font subir les “ mecs ”, dans l’Amérique machiste et perverse des années 50. Nous sommes témoins de la constitution du groupe, de son développement en véritable projet de vie communautaire, ce qui les entraînera peu à peu vers une forme de banditisme révolutionnaire... En ménageant la tension, qui va crescendo, Cantet nous livre un thriller social, souvent poignant. Ce portrait enragé,  vibrant et bouillonnant, d’une jeunesse opprimée courant inéluctablement à sa perte, doit beaucoup à ses jeunes actrices stupéfiantes de talent.



 


NIKO, LE PETIT RENNE 2 

De Kari Juusonen, Jorgen Lerdam

(Irlande/Danemark/Finlande/Allemagne 2012)(1h17)

Niko, le petit renne volant, doit se rendre à l’évidence :  son papa, qui sillonne le ciel aux côtés du Père Noël, ne reviendra pas pour former une vraie famille. Quand sa maman lui présente  un autre renne, qui sera son nouveau compagnon, Niko découvre, qu’il hérite du même coup d’un demi-frère Jonni. Ce demi-frère, Niko devra aussi le sauver car il court de graves dangers. C’est le début d’une belle aventure… Cette fable espiègle, pleine d’action, de suspense et d’humour séduira les petits dès 3 ans par la qualité de l’animation au graphisme simple et charmant, par sa drôlerie et sa tendresse.


 



LES BÊTES DU SUD SAUVAGE 

de Benh Zeitlin 

(USA 2012) VO (1h32)

avec Quvenzhané Wallis,
 Dwight Henry,
 Levy Easterly

En plein bayou, au sud de la Louisiane, sur une terre sauvage et âpre, vivent Hushpuppy et son père.  Malade, il élève cette enfant à la dure,  afin de l’armer face à la vie difficile, qui l’attend. Autour d’eux, des habitants, tout aussi précaires, mais fiers, courageux et chaleureux. La brutale montée des eaux va menacer ce paradis en sursis.  C’est à travers le regard de cette fillette de 6 ans, que nous percevons cette réalité, où fantasme et vision se mêlent. Primé à Sundance et Deauville, Caméra d’Or à Cannes, ce film, au charme indescriptible, à la grâce ineffable, nous séduit, nous emporte, nous envoûte ! Magique !



 


LA GRANDE ILLUSION 

de Jean Renoir

(France 1937) (1h54)

 avec Jean Gabin, 
Pierre Fresnay, 
Marcel Dalio

Première Guerre mondiale. Deux soldats français sont faits prisonniers par le commandant von Rauffenstein, un Allemand raffiné et respectueux. Conduits dans un camp de prisonniers, ils aident leurs compagnons de chambrée à creuser un tunnel secret. Mais à la veille de leur évasion, les détenus sont transférés. Ils sont finalement emmenés dans une forteresse de haute sécurité dirigée par von Rauffenstein. Celui-ci traite les prisonniers avec courtoisie, se liant même d'amitié avec Boeldieu. Mais les officiers français préparent une nouvelle évasion. » Apprécié par John Ford, « c’est une des meilleures choses que j’aie vues », plébiscité par Franklin D. Roosevelt, « tous les démocrates devraient le voir », secrètement goûté par Mussolini,  malgré certaines critiques - notamment après la Seconde Guerre mondiale - reprochant au film une trop grande fraternisation entre prisonniers et gardes allemands, La Grande Illusion reste un film indémodable qui révèle à chaque époque de nouvelles possibilités de lecture. Immense succès à sa sortie,  ce film révèle le plus subtilement la société française dans ses rigidités et ses faiblesses à la veille de la Seconde Guerre mondiale. »


 



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