LORE
De
Cate Shortland
(Allemagne/Australie) VO
(1h49)
avec
Saskia Rosendahl,
Kai Malina,
Ursina Lardi
Livrés
à eux-mêmes après l’arrestation de leurs parents très impliqués
dans le nazisme, Lore, une ado et ses frères et soeurs traversent en
1945 l’Allemagne en déroute, pour rejoindre la ferme des
grands-parents. Pour survivre, Lore n’aura d’autre choix que de
faire confiance à un jeune rescapé juif. Cette réflexion
pertinente sur le poids des idéologies, l’innocence des enfants,
distille un malaise tenace et dérangeant. Un film sensuel, cru,
subtil, à la beauté visuelle indéniable, envoûtant.
MEURTRE
D’UN BOOKMAKER CHINOIS
de John
Cassavetes
(USA 1976) (1h48) VO
avec
Ben Gazzara,
Timothy Carey
Seymour Cassel…
Vitelli,
patron d’une boîte de striptease à Los Angeles, submergé de
dettes, dont certaines auprès de la Mafia, est contraint par cette
dernière d’aller tuer un bookmaker chinois. Pour lui, c’est le
début d’une double chasse à l’homme qui va l’entraîner très
loin… Quel meilleur théâtre que la Cité des Anges pour servir de
lieu à ce polar ? John Cassavetes pose un regard très noir sur une
société binaire où se côtoient des malfrats et d'honnêtes gens.
La critique ne le reconnaît que trop mal à l’époque, et
pourtant, Cassavetes, fait briller un cinéma personnel, beau et
engagé à la fois.
IRON MAN 3
De
Shane Black
(USA 2013)(1h49) 2D et 3D
Avec
Robert Downey Jr,
Gwyneth Paltrow,
Guy Pearce
Tony
Stark alias Iron Man est confronté cette fois à un nouvel ennemi
encore plus redoutable. Son courage sera mis à l’épreuve mais il
lui faudra aussi s’appuyer sur son ingéniosité, son intelligence
pour protéger ses proches et survivre. Plutôt qu’un affrontement
de robots, nous plongeons cette fois dans un thriller sombre et
angoissant, un film d’action musclé, qui séduira les fans et les
autres !
11,6
De
Philippe Godeau
(France 2013)
Avec
François Cluzet,
Bouli Lannersi
11,6
millions d’euros, c’est le butin de Tony Musulin, convoyeur de
fonds depuis 10 ans, et qui, le 5 novembre 2009, prit le large au
volant de son fourgon blindé rempli de billets. Ce qui intéresse le
réalisateur, c’est moins le casse lui-même, le fait divers, que
l’homme et ses motivations. Il s’attache donc à l’approche
psychologique et sociale du personnage, que Cluzet incarne avec une
économie de moyens impressionnante. Un vol, patiemment préparé par
ce solitaire taiseux et malin, payé une misère, alors qu’il
transporte des millions en rêvant de Ferrari et de vie de luxe.
Après “ le dernier pour la route ”, un second film attachant et
très réussi !
TAD
L’EXPLORATEUR
A LA
RECHERCHE DE LA CITE PERDUE
De
Enrique Gato
(Espagne 2013)(1h31)
Suite
à un quiproquo, Tad, est confondu avec un célèbre archéologue et
envoyé en expédition au Pérou. Accompagné de ses fidèles
compagnons, un perroquet et un chien, il débarque, tel Indiana
Jones, dans cet univers exotique, qui lui réserve bien des
surprises. Il devra sauver une jolie scientifique, affronter des
méchants, pilleurs de trésors, mais Tad, notre sympathique héros
malgré lui, mettra toute son énergie pour être à la hauteur de la
situation. Ce film d’animation possède tous les ingrédients du
film d’aventures réussi, rythme, suspense, action et beaucoup
d’humour : il a déjà séduit le jeune public espagnol et séduira
les enfants français dès 5 ans !
LA MAISON
DE LA RADIO
De
Nicolas Philibert
(France 2012)(1h43)
Comment
donner à voir ce qui est pour nous d’abord son, voix familières,
émissions de radio ? En nous emmenant à la rencontre de ces hommes
et femmes, qui travaillent dans l’ombre, pour que leur voix nous
accompagnent au quotidien, en dévoilant les multiples métiers qui
cohabitent dans cette institution mythique. Rien de didactique donc
dans cette démarche mais une succession de petites bulles d’émotion,
de moments de vie, d’instants surréalistes, de situations
ubuesques, d’interviews hilarantes ou graves. Que l’on soit
auditeur assidu d’une des radios de Radio France ou pas, on prendra
le même plaisir à se glisser dans ce documentaire passionnant parce
qu’imprévisible, inattendu et souvent drôle.
ENFANCE
CLANDESTINE
De
Benjamin Avila
(Argentine/Espagne 2012) VO (1h52)
avec
Ernesto Alterio,
Natalia Oreiro,
Cesar Troncoso
Juan,
ou plutôt “ Ernesto ”, 12 ans, revient avec sa famille
clandestinement en Argentine, après des années d’exil à Cuba.
Ses parents, membres de l’organisation Montoneros, sont déterminés
à combattre la junte militaire au pouvoir. Contraint à assumer une
double vie, une autre identité, Juan est fasciné par cette aventure
au quotidien, où il ne manque ni de tendresse ni d’amour. Très
vite, la peur, la violence, les morts brutales le rattrapent. Un
film, à hauteur d’enfant, inspiré d’éléments
autobiographiques, sensible, touchant, jamais complaisant : les
scènes de violence sont ddraméatisées par un recours à des images
animées façon manga, superbes !
LE MUR
INVISIBLE
De
Julian Roman Pölster
(Autriche/Allemagne 2012) (1h48) VO
Avec
Martina Gedeck et le chien Luchs
Une
femme se retrouve seule dans une maison forestière isolée dans les
Alpes autrichiennes, séparée du reste du monde par un mur
invisible, au delà duquel la vie semble s’être pétrifiée. Elle
va devoir organiser sa survie.
Dans le rôle de ce Robinson féminin avec un chien pour tout
vendredi, Martina Gedeck est impressionnante de force et de
sensibilité exacerbée. Ce film radical exalte la beauté de la
nature majestueuse, sur une partition de Jean Sébastien Bach et la
dimension anxiogène de la situation : une oeuvre ample, étrange,
profonde, envoûtante à découvrir.
UNE
FEMME SOUS INFLUENCE
de
John Cassavetes
(USA 1974) VO (2h26)
avec
Gena Rowlands,
Peter Falk,
Matthew Cassel…
Contremaître
sur les chantiers, Nick est submergé de travail et ne peut rentrer
chez lui pour la nuit. De son côté, Mabel, son épouse, est
déprimée. Après avoir laissé ses enfants à sa mère, elle se
saoule et, à moitié inconsciente, ramène un homme à la maison. Le
lendemain, Nick débarque et une scène de ménage éclate… Réalisé
après les réussites de Faces et Husbands, Une femme sous influence
est, dans l’oeuvre de John Cassavetes, un repli. Repli sur le
foyer, dans lequel il raconte l’égarement dans la folie d’une
mère de famille protégée d’elle-même par son mari. À travers
son portrait affleure celui, terrible, d’une classe sociale
condamnée. Le film relève pour Cassavetes d’un degré
d’implication plus personnel, il est interprété par plusieurs
membres de sa famille, alors même qu’il ouvre à vif la question
du cocon familial et de l’enfermement. L’interprétation de Gena
Rowlands est, bien sûr, au centre, que ce soit dans l’enthousiasme
ou la colère, Mabel est sans limites.
1 commentaire :
Superbe semaine
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