Dimanche 18 juin à 18h
ciné classique
Priscilla, folle du désert
L'histoire : Felicia et Mitzi, deux travestis de Sydney, retrouvent leur amie transsexuelle Bernadette, et lui proposent de les accompagner à Alice Springs, de l'autre côté du désert, où les attendent un contrat de cabaret juteux. Quelques hésitations et le voyage peut enfin démarrer, à bord d'un bus appelé Priscilla, transformé en loge roulante. Lâché en brousse, le trio va faire l'expérience du road-movie et rencontrer l'Australie profonde.
Notre avis : Nous sommes en 1994 et ce road-movie fauché mettant en scène trois drag-queens obtint un succès inattendu qui contribua à ouvrir un pan de la culture homo au grand public. L’engouement est tel qu’une adaptation scénique voit le jour à Broadway, et aujourd’hui à Paris. À cette occasion, le film ressort en salles et fait souffler son esprit libertaire.
Stephan Elliot était loin de s’imaginer être présent à Cannes . De fait, la production reste modeste. et l’équipe doit redoubler de créativité pour pallier au manque de budget (le bus, par exemple, n’a été peint que d’un seul côté, on recycle du tissu pour faire les robes). Une économie de moyens qui s’appuie sur un casting extrêmement solide. Pour interpréter Bernadette, la transsexuelle, c’est finalement Terence Stamp ( Théorème, L'obsédé) qui s’empare à merveille de ce rôle à contre-emploi. À ses côtés, Guy Pearce (qui n’a pas encore la carrière hollywoodienne qu’on lui connaît) campe un coéquipier attachant. Quant à Hugo Weaving ( connu bien plus tard grâce à Matrix et au Seigneur des anneaux), il sait donner toute l’humanité nécessaire à son personnage.
Un film d’une rare qualité esthétique, soutenu par une photographie somptueuse et des décors naturels absolument grandioses. Des dialogues désopilants d’une grivoiserie revigorante, des numéros musicaux chatoyants, rythmés par les musiques d'ABBA et de Village People, une comédie musicale culte!
Une comédie très gay qui donne une pêche d’enfer !
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