Cinelatino: mardi 26 mars à 20h30 MATAR A JESUS

Mardi 26 mars à 20h30
MATAR A JESUS
en présence de la réalisatrice Laura Mora 

Le film : Colombia, Argentine, 2017 - 1h35 avec Natasha Jaramillo, Giovanni Rodríguez, Camilo Escobar, Carmenza Cossio.


Réalisé en 2017, il a reçu plusieurs prix dans des festivals colombiens et internationaux notamment au festival de Saint-Sébastien. 



Paula, une jeune étudiante, est témoin de l’assassinat de son père, professeur à l’université de Medellín. Deux mois après, alors que l’enquête officielle est déjà classée, Paula croise le tueur à gage, Jesús. La relation qui se noue avec l’assassin ébranle les convictions de la jeune fille animée d’un désir de vengeance. Elle se trouve alors confrontée à un choix difficile: se venger ce qui signifie perpétuer la violence ou résister en reconnaissant en l’autre une part d’humanité. 


Inspiré par une tragédie autobiographique, la réalisatrice aborde le thème de la vengeance en utilisant la forme narrative classique du thriller d’infiltration mais avec des moyens d’un cinéma de guérilla et des acteurs non professionnels. Cela donne de l’authenticité à ce film qui aborde la question universelle de la justice, à travers la complexité des problèmes posés à un pays pour sortir d’une longue histoire de violences.


Laura MORA (1981, Medellín) a étudié le cinéma au RMIT de Melbourne en Australie. Elle a co-réalisé avec Carlos Moreno la série TV Escobar, el patrón del mal (2012). Matar a Jesús est son deuxième long-métrage après Antes del fuego (2015). 

A propos de Matar a Jesús elle déclare: « Ce film est né de ma douleur après le meurtre de mon père en 2002. Je suis partie faire mes études en Australie. Un soir, j’ai rêvé que j’étais sur une colline à regarder la turbulente ville de Medellín, un garçon était assis à côté de moi et m’a dit : Je suis Jesús, j’ai tué ton père. (...) J'ai plutôt l'impression qu'il s'agit d'un film sur la résistance à la violence : quand un appareil judiciaire s'effondre, il y a soif de vengeance et il est très facile d'y céder. Le grand triomphe de la Colombie serait de résister à la violence et de cesser de nous tuer. Contrairement à ce qui se passe dans le film je n'étais pas à côté de mon père, je n'ai pas vu le meurtrier».

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