Dimanche 15 octobre à 18h20
Hester street (1975 Joan Micklin Silver) ( 1h30)
Hester Street, New-York, 1896. Jake, juif immigré, a quitté la Russie il y a trois ans, laissant derrière lui sa femme Gitl et leur petit garçon. Travaillant dans un atelier de couture et fréquentant la belle Mamie, il fait tout pour s’intégrer. Installé, il peut désormais faire venir femme et enfant. Mais Gitl, attachée aux traditions orthodoxes, est déroutée par cette nouvelle vie…Voici 3 bonnes raisons de découvrir ce film:
pour la comédienne Carol Kane, qui incarne Gitl. Elle livre une prestation d’une intense subtilité qui fut récompensée d’une nomination à l’Oscar de la meilleure actrice en 1976. Personnage le plus fascinant de cette histoire, elle est cette femme qui va chercher progressivement à s’émanciper, sans pour autant renier son identité juive profonde.
pour sa représentation particulièrement réaliste de la communauté juive de Lower East Side. La cinéaste réussit à nous immerger dans l’effervescence d’Hester Street avec une maestria miraculeuse, notamment dans une scène de déambulation au marché, où les habitants passent d’échoppe en échoppe dans un joyeux brouhaha. Les costumes, les décors, tout semble avoir été pris sur le vif en 1896.
pour la découverte de la brillante cinéaste que fut Joan Micklin Silver Dans une interview donnée au American Film Institute en 1979, la réalisatrice ,cite cette phrase d'un directeur de studio : « Produire et distribuer un long-métrage coûte cher, une femme réalisatrice est un problème de plus dont on peut se passer. » Hester Street a finalement été produit par son mari, qui travaillait alors dans l’immobilier.
Personne ne voulait distribuer le film, jugé trop « ethnique » mais il fut finalement sélectionné à la Semaine de la Critique de Cannes en 1975, ce qui permit sa sortie aux États-Unis
La carrière de la cinéaste a toutefois beaucoup souffert du sexisme et de l’antisémitisme d’une partie de l’industrie,
"Un film universel sur le déracinement, le renoncement aux traditions, l’intégration… au fond, tout ce qui fonde l’Histoire multiculturelle des États-Unis. "
.
« Un premier long métrage impressionnant. » CAHIERS DU CINÉMA
« La mise en scène, simple et belle, révèle le talent sans ostentation d’une réalisatrice. » TELERAMA
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire