Adieu ma concubine

Dimanche10 mars vers 18h
Adieu, ma concubine 
(Chen Kaige 1973) (Chine) (2h53)

Pékin, 1924. Douzi entre à l’académie de maître Guan pour apprendre l’art de l’opéra chinois. Très vite, il se lie d’amitié avec le jeune Shitou. Devenus adolescents, les deux garçons obtiennent les rôles principaux de l’opéra « Adieu ma concubine ». Ce grand classique de la culture chinoise les mènera vers la gloire. Dix ans plus tard, les inséparables Douzi et Shitou jouent inlassablement ce même opéra. Mais un chamboulement va bientôt advenir...


Adieu ma concubine est à l’origine un roman, publié en 1985 par l’auteure hongkongaise Lilian Lee. Au cours du Festival de Cannes de 1988,  proposition est faite au cinéaste chinois Chen Kaige  d'assurer l'adaptation du roman, ce qu'il accepte  deux ans plus tard,  à condition d’opérer quelques changements. Ce film obtint la Palme d'Or à Cannes en 1993.




Cette fresque historique somptueuse nous entraîne dans les coulisses du théâtre traditionnel chinois et témoigne de la perte d’identité d’un peuple opprimé. Chen Kaige pose la question de l’intégrité et de l’intégrisme en réalisant un film flamboyant, d’une grande modernité qui critique amèrement son pays (le film y sera censuré). Il y aborde des thèmes tels que la violence sociale ou l’homosexualité.
 
Ses personnages complexes sont magnifiquement interprétés, en particulier celui de Juxian, un rôle féminin fort habité par Gong Li. 

Adieu ma concubine servira de catharsis à la souffrance et aux remords du réalisateur qui fut contraint dans sa jeunesse de dénoncer son propre père, ce qu'il regrettera toute sa vie. Les terribles scènes de procès par les jeunes Maoïstes feront tristement écho à ce douloureux épisode de sa vie.

« Adieu ma concubine vous transporte dans un autre monde, vous plonge dans les luttes de ses personnages et laisse une marque indélébile sur votre âme. » Guillermo del Toro

« Un film obsessionel et envoûtant. » Wong Kar-Wai



Aucun commentaire :